Le Parfum de Patrick Süskind, c'est un peu une histoire TROP passionnante. Pour ceux qui ne connaissent pas et n'ont pas non plus vu le film, en exclu pour vous ce petit résumé de la mort :
au passage merci Evene.fr de me fournir tout ça hein
Enfance malheureuse et pauvre, sans aucun amour, l'unique don que la vie ait fait à Jean-Baptiste Grenouille
est son extraordinaire odorat. Mais c'est aussi ce dernier qui va faire
de lui un meurtrier sans pitié qui cherche à posséder le doux parfum
des jeunes filles en les tuant. Après un apprentissage à Paris, chez un parfumeur, il se rend à Grasse, où les techniques sont plus sophistiquées, pour reproduire ces odeurs qu'il aime tant...
Un résumé certes plutôt concis, mais tout de même assez alléchant...slurp!
Je connaissais pour ma part déjà l'histoire puisque j'ai vu le film que j'ai adoré.
J'ai donc eu l'occasion de constater qu'un bon gros passage du film était consacré à quelque chose qui fait une ou deux pages grand maximum dans le bouquin, à savoir les meurtres des 24 pov' filles.
L'image n'a strictement aucun rapport avec ce que je viens de dire |
Jean-Basptiste Grenouille incarne le type même du anti-héros antipathique, hideux et franchement détestable.
C'est justement ce qui fait tout l'interêt du texte à mes yeux : cette troublante façon qu'a le narrateur de rester neutre vis à vis du personnage dont il raconte l'histoire, alors qu'il s'agit d'un meurtrier. Ce décalage nous fait mourir d'envie de continuer la lecture.
Le projet macabre de cet assassin nous est présenté dans une certaine poésie malsaine, parfois dérangeante.
Malgré tout, ce que je regrette peut-être un peu (c'te modalisation), c'est de ne pas m'être davantage impliqué dans la lecture de ce roman, d'avoir fait de nombreuses pauses plutôt longues avant de reprendre à nouveau, et d'avoir parfois été un peu détachée du récit pour cause personnelle.
Ca a beaucoup nuit à mon appréciation du roman, et énormément jour aussi (C'EST TROP DROLE D'ACCORD?! ALORS RIGOLEZ!)
Comme vous pouvez le constater, j'ai passé beaucoup de temps à faire toutes ces photos. Du coup, ma critique en pâtit... Surtout que je suis dans un contexte du "je-dois-préparer-mes-affaires-pour-partir-il-est-23h00-et-j'ai-pas-commencé", contexte qui me fait à intervalles réguliers jeter un coup d’œil à la valise complétement vide derrière moi, à mes placards désespérément pleins, pour finalement revenir sur l'ordinateur. J'essaie tant bien que mal de finir cet article, avant que ce soit lui qui m'achève ;-)
En fait, ce qui revient souvent dans les critiques sur ce livre, ce sont les descriptions étonnantes de réalisme, sur les odeurs par exemple. Néanmoins, les descriptions sont parfois très longues, trop longues, et je plaide coupable d'en avoir omises quelques unes, naturellement, tout à fait involontairement!
Les premières pages du Parfum de Patrick Süskind sont particulièrement captivantes alors que par la suite, le rythme commence à s’essouffler. Mais ces petits reproches ne suffisent pas à nous gâcher notre plaisir, on est des coriaces nous pas vrai?
Intéressant également de constater, de part le côté olfactif du récit, qu'on a bien souvent tendance en regardant des films dont l'histoire se déroule au XVIIIe siècle, d'oublier la puanteur que devaient dégager les rues, les villes et les gens à cette époque-là. Et là je perds tous mes lecteurs venant de cette période qui, vexés, ferment la page ;o (oui, y'en a)
Pour ma part, les faits me paraissaient si vraisemblables (bien que beaucoup d'insistance sur le don de nez de Grenouille) (bizarre ma phrase entre parenthèse si on connait pas le contexte), ils paraissent si crédibles qu'en fait, je pensais naïvement qu'il s'agissait d'une histoire vraie, ou au moins que cela en été inspiré. Mais il n'en est rien.
Je suis désolée mais la valise m'appelle, moi aussi ça me fait peur. En tout cas si vous avez l'occasion de tomber sur le Parfum - et pas dans le parfum hein, on fait bien gaffe - je vous conseille chaudement de vous y plonger, car si on considère que les ours bruns sont à la tangente de Y ce que cette phrase est au bon sens, alors d'après mes calculs rénaux cela risque fort d'être une belle expérience!
309 pages
(je compte à chaque fois pour vérifier. La conscience professionnelle, que voulez-vous)
(je compte à chaque fois pour vérifier. La conscience professionnelle, que voulez-vous)
5€
paru en 1985